"Ce n'est pas très original, comme beaucoup je ne supporte pas les récits de rêves. Pourtant votre livre m'a fasciné. D'abord par la manière si particulière en ce domaine dont il est écrit. Sans flou poétique, dans une simplicité et une pureté de langue rares. Ensuite, ceci entraînant cela, par son intensité sans effets. Enfin par la manière dont le sujet s'y efface au profit de ses créatures et créations."

Ce récit relate des rêves. Leur auteur malgré lui les note seize années durant. Il les assemble à peu près chronologiquement. Il les coud pour n’en former qu’un seul, une seule fable tissue d’événements s’enchaînant, se croisant, traversée par une multitude de protagonistes, dans des situations parfois récurrentes abordées sous divers angles.

Le rêveur entreprend d’aller jusqu’au bout du rêve, déployant point après point un labyrinthe dans l’espace, à l’instar du palais du facteur Cheval bâti de pierres ramassées au bord de chemins, au fil d’une conscience explorant ses limites, sa propre évanescence, piégée par des mots, acteurs du rêve parmi d’autres, qui continuent à le rêver, à conter un rêve à leur rythme, leurs couleurs.

" […] vous pouvez m'être utile en me disant comment vous avez rédigé ce merveilleux bijou que vous intitulez Un rêve (où le singulier est admirable dans le cas d'un texte de cette longueur).  La langue en est vraiment belle, le style d'une remarquable homogénéité, la syntaxe en particulier.  Le contenu de chaque
« paragraphe » correspond rigoureusement à la structure du récit de l'histoire rêvée et, je dirais même, plus radicalement que ne le sont en général les récits de rêve.

[…] J'ai passé de bons moments à vous lire en diagonale ce petit dimanche pluvieux de Montréal, mais je vais m'offrir de belles heures à vous lire mot à mot dès que je le pourrai et à petites doses pour bien goûter votre travail".